L’international, c'est maintenant !

Chaque année, plus de 10 000 jeunes de 18 à 28 ans, avec ou sans diplômes, partent travailler à l’étranger. Expérience, formation, accélérateur de carrière, indemnités exonérées d’impôts, cotisation retraite, les avantages affichés pour les candidats sont nombreux. C’est également un tremplin pour le développement des entreprises à l’International, avec de possibles aides, une gestion administrative du V.I.E* déléguée à Business France ou l’accès à un vivier de 48 000 candidats. Selon une enquête IPSOS 2022, 79% des entreprises ayant eu recours au V.I.E ont vu leur chiffre d’affaires progresser.

Depuis 2006, la société YANSYS, basée à Vichy et Lyon, édite des progiciels médicaux destinés aux  établissements hospitaliers, cliniques et libéraux. Chloé Torti, fut la première à réaliser, pour cette entreprise, un volontariat International en Entreprise (VIE). Depuis, elle a accompagné 4 autres jeunes de moins de 28 ans, partis pour soutenir le développement de YANSYS à l’international.

« En 2017, YANSYS pouvait répondre à 100% des besoins d’un appel d’offres au Canada. Malheureusement, sans ancrage local, nous n’avons pas eu le contrat. Déjà forte d’une expérience au Panama, je suis restée 2 ans en VIE à Montréal pour travailler auprès de partenaires canadiens. Le VIE permet ainsi de pénétrer un nouveau marché sans grosse prise de risque pour une entreprise, aidée financièrement sur ces contrats. Nous sommes sur le terrain pour comprendre la culture, les échanges commerciaux et éviter des mauvaises appréhensions du marché local ou des erreurs. Ces contrats français sont également sécurisants et fiscalement intéressants car ils ne sont pas imposables pour le VIE dans aucun des deux pays. Le VIE est une très bonne solution pour les entreprises et les volontaires, mais sous certaines conditions d’accompagnement. Il faut ainsi être sûr que la personne a bien choisi un poste et des compétences à développer plutôt qu’une destination à découvrir. On doit prendre le temps d’accompagner les VIE. Le fait d’avoir un engagement d’un an  renouvelable, permet donc se « tester » réciproquement. Sur nos derniers contrats, nous en avons stoppé un mutuellement, un a ensuite été embauché par un partenaire canadien et un autre le sera bientôt. »

BIJIN, développe ses produits cosmétiques et charbons à l'export

Alexandra Polya est fondatrice de Bijin à Cusset qui regroupe 3 marques : cosmétiques Bio Bijin, Le Charbon Actif français (charbon végétal français) et Takesumi (charbon d’importation nippone).

Poiurquoi avoir choisi de vous développer à l'export ?

« En 2022, mon CA a baissé de 20% à cause de la fermeture de revendeurs et de la hausse des matières premières. Quand vous employez 7 personnes, il faut trouver des solutions. Développer l’export, c’était d’abord une question de diversification et de survie. »

Comment a commencé cette aventure ?
« Sari Chabrol, référente CCI Allier de la Team France Export, est venue me proposer un accompagnement.
Depuis ma réflexion jusqu’à la mise en application et aujourd’hui encore, en phase de développement, elle est
à mes côtés avec une efficacité que j’ai rarement vue. C’est un soutien indispensable pour se lancer en limitant
les risques. J’ai démarré par une première ouverture de marché au Maroc, puis en Suisse, toujours via un
distributeur unique qui gère ensuite tout dans le pays. »

Est-il facile d'exporter lorsqu'on est une TPE ?
« La France a une vraie volonté d’aider les TPE/PME, donc oui, aujourd’hui les petites entreprises peuvent
se lancer à l’export, en profitant d’aides financières et d’accompagnement. Mais il faut s’en donner le temps
et les moyens, anticiper les démarches et les impératifs, comme revoir les packagings et traduire les outils de
communication ou de documentation. Aujourd’hui l’export, qui représente 10% de notre CA, est devenu
pour nous un plan de développement avec l’ouverture de nouveaux marchés, une augmentation du CA et de belles perspectives de développement en Europe. »

Quels sont vos conseils pour bien débuter à l'international ?
« Il faut déjà s’être construit une belle assise en France, être capable de bien vendre et de fidéliser ses clients. Les partenaires étrangers cherchent toujours des preuves de cela. Débutez par une mission en Europe et/ou dans un pays francophone avec des modes de consommation proches des nôtres. On peut aussi se développer à l’export par plusieurs axes complémentaires, comme passer par un agent commercial apporteur d’affaires ou des plateformes BtoB en ligne pour les commerçants indépendants. Participer à des salons internationaux, sous le pavillon France Export permet aussi d’ouvrir ses horizons en étant bien entouré. »

L’entreprise Masterméca de Montluçon est spécialisée en mécanique industrielle et en usinage. Reprise par Alexandre Jied, un an avant le COVID, l’entreprise a dû rebondir et être proactive pour éviter des moments
difficiles.

"Nous avons d’abord développé notre Bureau d’Études avant de racheter la marque Omecad® à un client basé à Montluçon et à Clermont-Ferrand en 2021. En plus de la conception mécanique d’outillage qu’il réalisait  comme nous, on a intégré leur activité de conception et fabrication d’accessoires de manutention et levage pour l’industrie. Aujourd’hui, nous en maîtrisons toute la chaîne de valeur, jusqu’au marquage CE. Via des commandes pour Michelin, nous avons dû rapidement livrer en Italie, au Brésil ou aux USA.

Nous n’étions pas organisés pour l’export, mais il était hors de question de laisser passer de telles opportunités. Nous avons fait appel à la CCI Allier et Sari Chabrol nous a ouvert les bonnes portes, notamment un programme très complet d’un an (10 jours) financé à 70%. Des journées collectives avec d’autres chefs d’entreprise et un  accompagnement individuel, nous ont permis un état des lieux avec des points d’amélioration et un programme individualisé : définition de notre valeur, étude ciblée des pays, approche RH… Avec Sari, nous  avons également travaillé la formation du personnel sur les réglementations, notre participation à un premier salon en République Tchèque ou la priorisation du marché suisse.

Aujourd’hui, nous continuons notre développement particulièrement en Italie avec des demandes régulières. Quand on me dit que je n’avais pas saturé le marché français avant de me lancer à l’export, je réponds que l’un n’empêche pas l’autre et que notre démarche démultiplie les chances de se développer. C’est un vrai projet d’équipe qui a dynamisé et motivé tout le monde et renforcer le collectif autour d’un vrai sentiment de fierté de notre savoir-faire.

D’ici 3 ans, nous visons 15% de notre CA réalisé à l’export. Oui, c’est possible, même pour une petite structure comme la nôtre !».

Le réseau Team France Export rassemble toutes les solutions publiques proposées par les Régions, les services de l’État, Business France, les CCI, Bpifrance et les partenaires pour faire gagner les entreprises françaises à
l’international ! Un travail commun et ambitieux qui a permis de passer de 125 000 entreprises exportatrices en France en 2018 à 150 000 en 2023. La simplification du parcours à l’export met désormais en place un guichet unique animé par un référent dédié.
Pour la CCI Allier, Sari Chabrol vous accompagne avec des informations personnalisées, des conseils sur votre plan d’action stratégique et le suivi de sa mise en oeuvre, mais également des opportunités de business. Une
plate-forme de solutions en ligne, « teamfrance-export.fr », présente ainsi des demandes d’acheteurs étrangers à la recherche de fournisseurs en France.

« Il n’est pas toujours facile de construire son projet à l’international au milieu des informations réglementaires, logistiques ou d’accès au marché. Facilitateur de lecture et de compréhension, j’accompagne toutes les phases d’un parcours à l’export. Mon rôle est d’analyser, guider vers les bons choix et rester à côté de l’entreprise pour un développement serein, autour de marchés et partenariats porteurs et durables ».

Sari Chabrol Conseillère international Multisectoriel Team France Export Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour échanger sur vos besoins, projets et les outils de préparation et/ou prospection à votre disposition, contactez : 

Sari CHABROL / 04 70 30 41 04 / [email protected]

Retrouvez l'intégralité du dossier "L'international, c'est maintenant" dans l'édition n°18 de l'ECO du Bourbonnais